JADH

23 Déc, 2009 JADH, Publications

JADH 24 – novembre/décembre 2009
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JADH 24 – novembre/décembre 2009

Sommaire

 

Vie associative

 

National

  • Politique de l’Association : audition par la conseillère sociale de la ministre de la Santé –
  • Programme du colloque Directeur du public/directeur du privé : faisons-nous le même métier ?
  • Programme thématique des XVIIIes Journées nationales
  • Partenariat ADH/CSF : un sens commun de la solidarité

 

Régions

 

DOSSIER Hommes, femmes : mode d’emploi – Analyse : état des lieux de l’égalité hommes/femmes en France sur le marché du travail

  • Chiffres : cahier statistique
  • Regards croisés – Interview : Isabelle Antoine, présidente de l’Association des élèves et anciens élèves de l’ENA –
  • De l’État au terrain : quelques clés pour (re)lancer l’ascenseur égalitaire
  • Point de vue : le regard de Christiane Coudrier, directrice générale du CHU de Nantes

 

Vie hospitalière

  •  Interview : manager à l’hôpital et…ailleurs Pascal Garel
  • Les nouveaux enjeux de la décision juridique : journée « éthique et décision »  Delphine Lecaille

 

Vie de l’école

  • Communiqué : dispositif d’affectation des directeurs d’établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux –
  • Labellisation : l’EHESP fait partie de la Conférence les grandes écoles

 

Editorial

 

Du « complexe de Cendrillon » à une véritable parité hommes/femmes

 

Alors que les récentes promotions EDH comprennent plus de 50 % de femmes, trop peu d’entre elles accèdent aux plus hauts postes de responsabilité de la fonction publique hospitalière. Ce numéro du JADH consacré au thème de l’égalité et de la parité dans le corps des DH est l’occasion de rappeler que ce sujet est non seulement résolument actuel mais aussi extrêmement prometteur car il permet à tous ceux qui souhaitent améliorer l’articulation entre vie professionnelle et vie privée de bénéficier des avancées obtenues… ou en voie de l’être ! La lecture que vous ferez, nous l’espérons, ardemment, des articles et témoignages recueillis devrait achever de convaincre même les plus dubitatifs d’entre vous. Les chiffres, bien que l’on peine à disposer de statistiques régulières et détaillées, parlent d’eux-mêmes : en 2004, sur un vivier potentiel de 25 % de postes à haute responsabilité, seuls 9 % d’entre eux sont occupés par des femmes. Plus grave : la propor tion de femmes nommées dans les dernières CAPN conforte cette tendance. Quid alors de la « discrimination positive » critiquée voire « brandie » par certains (déçus ?) alors même qu’elle est si loin de la réalité… Les parcours des femmes n’obéissent pas à la même linéarité que ceux de leurs collègues masculins : la mobilité géographique, facteur favorisant pour partie l’ascension professionnelle, pose généralement plus de problèmes aux femmes qu’aux hommes dans la préservation de l’équilibre familial; sans oublier les absences pour congés maternité, encore trop pénalisantes dans le déroulement de carrière… alors même que les femmes sont les garantes du renouvellement démographique ! Légitime par sa représentativité, l’ADH est la première organisation professionnelle de DH à s’impliquer aussi clairement dans ce sujet de l’égalité H/F. Les directrices d’hôpital y sont déjà bien représentées ; à titre d’exemple, un délégué régional sur deux est aujourd’hui une femme. La parité contribue, nous voulons le croire, à la richesse d’une profession, à sa capacité à évoluer, à être force de propositions, et donc à la construction de l’identité professionnelle des DH. Il est bon de le rappeler : féminisme et humanisme ne font qu’un. Alors que l’EHESP vient de rejoindre le club très fermé de la Conférence des grandes écoles, gageons que ce soit aussi l’occasion pour l’ADH de rejoindre les associations d’anciens élèves dans le cadre des Grandes Écoles au Féminin (GEF). Philippe Pons indique, en relatant la société fraternelle souhaitée par M. Hatoyama, Premier ministre du Japon : « Autant que les performances de la croissance, la place des femmes dans une société peut être un indicateur de sa vitalité. Cela suppose un partage équitable des rôles et une reconnaissance mutuelle des différences qui va bien au-delà de la parité. Améliorer la condition des femmes aurait aussi peut-être pour effet de rendre la vie des hommes moins astreignante. »Et si c’était vrai ?

Jean-Luc CHASSANIOL
Président

Laurence GARO
Élue nationale en charge d’une réflexion
sur la place des femmes dans le corps des DH