JADH
JADH 52 – juillet/août 2014
Sommaire
Vie associative
National
- Du nouveau à la permanence de l’ADH
- Le CNEH souffle sa quarantième bougie !
Régional
- Soirée-débat ADH IDF : le directeur d’hôpital, forcément work-addict ?
- Bourgogne : Assemblée générale
- PACA : une journée contre la montre à Aix-en-Provence
International
- 10-12 septembre 2014 : 25e congrès de l’AEDH
Dossier / Vademecum de la simplification et de la modernisation à l’hôpital
- Chapitre I – Lever les freins aux coopérations
- Chapitre II – Simplifier les relations administratives et les procédures budgétaires entre hôpitaux et ARS
- Chapitre III – Alléger les circuits administratifs
- Chapitre IV – Adapter le management des ressources humaines
Vie de l’école
- Profil statistique des EDH de la promotion Denis-Mukwege
- Adoptez un EDH !
- Portrait – Maryaline Catillon, une DH en route pour Harvard
Vie hospitalière
- Manager à l’hôpital… et ailleurs – Interview de Clara de Bord
- La FHF et Médecins du monde s’engagent en faveur de la santé des plus vulnérables
Editorial
De l’État normes-addict au directeur d’hôpital work-addict…
L’ADH en faveur d’aménagements concrets pour moderniser l’hôpital
Le constat est clair : un grand choc de simplification et de modernisation de l’hôpital est indispensable ! Les textes normatifs n’ont cessé de se multiplier, rendant l’environnement juridique instable et les directives de plus en plus complexes à suivre. Pour relayer les attentes fortes des hospitaliers en matière de simplification, telles qu’elles se sont exprimées lors des Journées nationales de mars dernier sur la fin du management par exemple, et pour répondre à la demande des pouvoirs publics, l’ADH a rassemblé dans une contribution des mesures qui permettraient de simplifier les processus administratifs et d’alléger le poids de la réglementation à l’hôpital. L’ADH s’est fait l’écho de la profession à toutes les étapes de préparation de la future loi de santé publique 2015 ; le vademecum qui constitue le présent dossier du JADH fait ainsi partie des contributions transmises au cabinet de la ministre de la Santé et des Affaires sociales. Il s’articule principalement autour de quatre grands thèmes phares : les coopérations, les relations administratives et les procédures budgétaires ARS-hôpitaux, les circuits administratifs et la gestion des ressources humaines. Les premières orientations du projet de loi semblent converger avec les propositions de l’ADH. L’affirmation législative du service public de santé est par exemple une orientation positive, tout comme l’obligation de principe pour les établissements d’un territoire donné de s’allier dans une stratégie de groupe, au sein des groupements hospitaliers de territoire. Mais gageons que cet effort de simplification, attendu par de nombreux acteurs, verra effectivement le jour et permettra de lutter contre l’un des dommages collatéraux de la multiplication des normes, le workaholisme, qui concerne potentiellement bon nombre d’entre nous !* La délégation ADH Île-de-France a en effet donné rendez-vous le 5 juin dernier aux directeurs d’hôpital franciliens sur ce thème, sélectionné par les adhérents, lors d’une soirée-débat autour de la question : le directeur d’hôpital…, forcément work-addict ? L’objectif était de chercher à disposer d’éléments de réflexion sur l’implication professionnelle et la possibilité de concilier vie professionnelle et vie privée : la notion d’addiction au travail a-t-elle un sens ? Comment peut-elle être appréhendée dans des fonctions qui nécessitent une grande implication, une prise de responsabilités importantes, et qui valorisent une lourde charge de travail ? Si le terme même de workaholisme existe depuis les années 70, au début du xxe siècle, déjà, la « névrose du dimanche » était décrite par un élève de Freud. Le Pr Michel Lejoyeux, l’un des intervenants de cette soirée-débat, a livré quelques remèdes pour lutter contre ce phénomène. Reste à savoir si le principal remède contre le travail addictogène des directeurs ne reposerait pas principalement sur l’allègement des process au sein de l’hôpital ?
* Cf. Work Addiction Risk Test (WART), page 7.
Sophie Beaupère
Déléguée régionale Île-de-France