JADH

30 Déc, 2014 JADH, Publications

JADH 54 – novembre/décembre 2014
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JADH 54 – novembre/décembre 2014

Sommaire

 

Vie associative

 

National

  • Elections des délégués nationaux ADH
  • Le programme complet des Journées ADH 2015
  • Partenariat Réseau Pro Santé

 

Régional

  • Du nouveau à l’ADH Midi-Pyrénées
  • Alsace : quand le manager philosophe…
  • Lorraine : l’exercice professionnel en multisite

 

International

  • AEDH : congrès à Berlin
  • Congrès de l’ACHE : à la conquête de l’efficience sanitaire ?

 

Dossier / Les dirigeants hospitaliers et l’éthique

  • Positionnement du responsable hospitalier et management éthique
  • Retour sur deux ans de réflexion éthiqueInitiatives inspirantes développées dans les établissements de santé

 

Vie de l’école

  • Portrait : Denis Mukwege, parrain de la 53e promotion des EDH
  • Une rentrée dynamique à l’EHESP

 

Vie hospitalière

  • Manager à l’hôpital… et ailleurs – Interview d’Artus Paty
  • Voulons-nous assurer un avenir à la Société française d’histoire des hôpitaux ?

 

Editorial

 

Et si la réflexion éthique pouvait être à la fois confidentielle et partagée ?

J’ai toujours eu la conviction qu’un bon directeur d’hôpital ne peut pas être seulement un bon gestionnaire. J’en reste persuadée, même si la gestion est une partie de plus en plus importante de notre travail et que nous seuls devons la regarder comme une contrainte. Et si l’on considérait cela comme une opportunité : bien gérer oblige à réfléchir mieux, à faire les bons choix d’allocation de ressources, et c’est une partie de la réflexion éthique des directeurs. Mais ce ne peut être qu’une partie de cette réflexion. Vis-à-vis du personnel, des patients qui nous sont confiés, et quelque soit le sujet abordé, nous nous devons d’éclairer nos décisions par une réflexion éthique qui soit première et nous rappelle le respect dû à chaque être humain. Les cas étudiés par le groupe de réflexion éthique de l’ADH – harcèlement entre membres du personnel, protection de la vie personnelle des dirigeants, lutte contre la maltraitance envers les patients et résidents, liberté des patients quelle que soit leur pathologie, etc. – autant de choix, d’arbitrages, de positionnements difficiles qu’une réflexion éthique collective permet de mieux fonder et assumer. Le pari que nous avons, me semble-t-il, réussi au sein de ce groupe de réflexion et dans ce numéro du JADH, c’est de faire partager notre expérience tout en préservant la confidentialité. Les médecins et les soignants ne doivent pas monopoliser la réflexion éthique, que les directeurs auront de plus en plus la responsabilité de mener. À nous de partager la leur, de conduire la nôtre et qu’elle profite à tous, personnels, patients, non seulement dans l’hôpital mais aussi dans nos projets au sein des territoires de santé. Les « cafés éthiques » et autres initiatives mis en oeuvre dans certains hôpitaux, dont plusieurs sont largement ouverts à des non-hospitaliers, montrent bien que ce type de réflexion est multiforme et vivant. Puisse le dossier que le JADH lui consacre motiver encore davantage tous ceux qui souhaitent faire se rencontrer les valeurs et le droit dans des situations complexes, mais concrètes, qui soumettent tous les protagonistes, et encore plus les décideurs, à des dilemmes difficiles et redonner plus de sens à notre action quotidienne.

Christine Girier-Diebolt
Vice-présidente en charge du groupe de réflexion éthique